Dans l’action, on ne voit pas le mouvement.
- Micheline Lanctôt
Chaque vendredi matin, je prends une pause de ma famille, de mon entreprise et de moi-même.
J’y cultive l’art de ne rien faire « d’utile ». Je rêvasse, je lis, je dessine, je regarde des films, je contemple, j’observe le mouvement.
David Lynch dit que les idées sont comme des poissons. On ne peut les fabriquer ou les faire apparaître en claquant des doigts. Pour les attraper, il faut aller à leur rencontre, dans les profondeurs. Les laisser venir à nous tout doucement. Être pleinement présent aux mouvements subtils de l’eau, annonciateurs de leur approche. Accepter de se laisser surprendre par les étonnantes espèces qui s’aventurent près de nous.
Chaque vendredi matin, j’apprends à me sentir à l’aise avec la lenteur.
Je pratique ma pensée lente. Celle qui prend milles et un détours, tournant à droite puis à gauche alors que je voulais simplement aller tout droit. Celle avec qui je m'égare et qui me fait découvrir de nouveaux chemins. Une pensée lente qui m'aide à dénouer des impasses, à mieux naviguer dans la complexité, qui libère ma créativité et qui ouvre la porte à des relations plus authentiques.
Einstein disait « Les ordinateurs sont incroyablement rapides, précis et stupides. Les êtres humains sont incroyablement lents, imprécis et brillants ».
Chaque vendredi matin, je prends le temps de prendre le temps. Je vis pleinement le moment présent. Et comme dirait Emily Dickinson « Ça, ça laisse peu de temps pour d’autres occupations » .
Et vous, prenez-vous le temps d’observer le mouvement ?
Texte et illustration: Marilyn Manceau
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